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Centre virtuel de ressources

Observatoire des Risques Psycho Sociaux au sein de la Fonction Publique Territoriale Centre virtuel de ressources

Femmes, précarité et RPS

obsLa délégation aux droits des femmes et à l’égalité du CESE a analysé les causes économiques et sociétales qui exposent les femmes à la précarité.

Le constat est accablant.

En France, en 2010, 4,7 millions de femmes avaient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.

70 % des « travailleurs pauvres » sont des femmes et le risque de précarisation est aggravé pour les familles monoparentales qui sont dans 9 cas sur 10 des mères isolées.

Les femmes perçoivent en moyenne une pension de droit direct deux fois plus faible que celle des hommes (879 euros contre 1 657 euros mensuels) et elles constituent 57 % des bénéficiaires du minimum vieillesse (777 euros mensuels).

Elles sont plus vulnérables en matière de santé au travail : les troubles musculo-squelettiques (TMS) les concernent à 58 % et les risques psychosociaux au travail à 28,2 % contre 19,6 % pour les hommes.


Face à cette situation, des actions doivent être menées prioritairement pour prévenir la précarité, lutter contre l’illettrisme et être vigilant sur l’acquisition des savoirs de base dès l’école maternelle. De la même façon, il faut améliorer la qualité et les conditions d’exercice du travail à temps partiel. L’accord conclu début janvier avec l’introduction d’un minimum hebdomadaire de 24  heures, la majoration des heures complémentaires et la priorité donnée à la négociation de branche, va dans le bon sens. La polyactivité doit être liée à l’acquisition ainsi qu’à la reconnaissance de nouvelles compétences et en aucun cas conduire à un risque 
de déqualification du poste initial.

Le constat est accablant. En France, en 2010, 4,7 millions de femmes avaient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. 70 % des « travailleurs pauvres » sont des femmes et le risque de précarisation est aggravé pour les familles monoparentales qui sont dans 9 cas sur 10 des mères isolées. Les femmes perçoivent en moyenne une pension de droit direct deux fois plus faible que celle des hommes (879 euros contre 1 657 euros mensuels) et elles constituent 57 % des bénéficiaires du minimum vieillesse (777 euros mensuels). Elles sont plus vulnérables en matière de santé au travail : les troubles musculo-squelettiques (TMS) les concernent à 58 % et les risques psychosociaux au travail à 28,2 % contre 19,6 % pour les hommes. Face à cette situation, des actions doivent être menées prioritairement pour prévenir la précarité, lutter contre l’illettrisme et être vigilant sur l’acquisition des savoirs de base dès l’école maternelle.

De la même façon, il faut améliorer la qualité et les conditions d’exercice du travail à temps partiel. L’accord conclu début janvier avec l’introduction d’un minimum hebdomadaire de 24 heures, la  majoration des heures complémentaires et la priorité donnée à la négociation de branche, va dans le bon sens. La polyactivité doit être liée à l’acquisition ainsi qu’à la reconnaissance de nouvelles compétences et en aucun cas conduire à un risque de déqualification du poste initial.

Une agence pour les pensions
Il faut également promouvoir les actions de formation continue : organisation au plus près des bénéficiaires, modules courts, indemnisation du coût de garde des enfants. De plus, il faut mener des actions sur les inégalités qui ont un impact sur la santé des femmes. Les femmes en situation de précarité ont besoin de relais (associations de quartiers, unités gynécologiques spécifiques et mobiles…) pour accéder aux droits qui leur sont ouverts. Un renforcement de la lutte contre les atteintes à la santé au travail est indispensable. 

Pour l’accompagnement et le soutien des mères isolées, il y a nécessité d’un accompagnement social et professionnel renforcé pour un retour à l’emploi avec une coopération entre les services sociaux, les CAF, les collectivités locales et les acteurs de l’emploi. Il est indispensable de mobiliser des moyens adaptés pour faciliter l’accueil des enfants. Pour clarifier les règles relatives au recouvrement des pensions alimentaires, il faudrait créer une agence nationale chargée de ce recouvrement et assurer le versement d’une allocation de soutien familial ­différentielle aux parents isolés.
Enfin, toutes les actions conduites au bénéfice des femmes en situation de précarité devraient être recensées, diffusées et soutenues par le ministère des Droits des femmes. 

 

Éveline Duhamel et Henri Joyeux, membres de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité et rapporteurs d’un avis sur les femmes et la précarité
e.duhamel@lecese.fr
h.joyeux@lecese.fr

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