CHAKOR Tarik
Doctorant en Sciences de Gestion
Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail
LEST-CNRS, UMR 6123, Aix-en-Provence
tarik.chakor@univmed.fr
Introduction
Évolutions des cadres légaux et réglementaires, monde du travail en mutation, multiplication
des « scandales sanitaires » dans la sphère professionnelle : la question de la santé au travail
est progressivement revenue sur le devant de la scène, notamment dans sa dimension mentale.
La lutte contre les « risques psychosociaux » (RPS) constitue pour le BIT « l’un des plus
grands défis que devront relever les gouvernements, les employeurs et les syndicats au cours
des années à venir ».
La prévention des risques psychosociaux représente en effet un quadruple enjeu :
un enjeu économique : coût croissant de l’absence et du turnover liés aux RPS,
un enjeu social : lutter contre la dégradation du climat social,
un enjeu juridique : responsabilité pénale de l’employeur engagée,
un enjeu politico-médiatique : focalisation de l’opinion publique et de la classe politique.
La typologie des approches préventives la plus couramment utilisée en santé publique est
celle de la prévention à trois niveaux. Cette démarche de prévention, reprise notamment par
les organismes multinationaux de protection de la santé au travail (O.I.T., O.M.S., N.I.O.S.H.,
Eurofound, O.S.H.A.) comporte trois stades, de préférence successifs, respectivement
nommés primaire, secondaire et tertiaire : combattre le mal à la source, empêcher le
développement de ce mal, soigner les personnes atteintes par le mal.